Le vin et le numérique

Dôme de fermentation… Une winery futuriste, gravitaire et hollywoodienne.
Au coeur de la Napa Valley, la cave sous-terraine de Palmaz Vineyards est la croisée du jusqu’au boutisme technique et de la science-fiction déjantée.


Concept à la mode, la construction de chais gravitaires a été portée à son paroxysme technologique par Palmaz vineyards (domaine de 26 hectares en Napa Valley, Californie). Enterrée sous le mont George après neuf ans de travaux durant les années 2000, sa winery futuriste suit la pente de la colline, de la réception des vendanges jusqu’à la mise. En passant par un impressionnant dôme de fermentation. Avec une plate-forme centrale mobile de 24 cuves de fermentation, ce dôme tourne autour du chais d’élevage pour intervenir sur chaque cuve.
Se revendiquant du mouvement architectural Bauhaus, « la forme suit la fonction » résume la winery. Une mécanique de précision qui, comme le relève justement la revue DrinkBusiness, tient plus de la base pour dominer le monde d’un méchant de James Bond que d’une cave orthodoxe.

Le contrôle des fermentations, c’est automatique
Filant la métaphore cinématographique, la revue Wired rapporte une innovation « à la Minority Report » (film d’anticipation adapté d’une nouvelle de Philip K. Dick, où les criminels sont arrêtés avant leu délit). Palmaz Vineyards a en effet développé un algorithme, le « Fermentation Intelligence Logic Control System » (ou FILCS, prononcé Félix), qui permet le suivi automatisé des fermentations, grâce à des capteurs de densité issus des technologies sous-marines. Les mesures continues des taux de sucre et d’alcool donnant des consignes de thermorégulation et d’interventions.

Sources : Alexandre Abellan / www.vitisphere.com


Les start-up du vin s’organisent à Nantes.
Le vin et le numérique font bon ménage à Nantes : neuf jeunes entreprises innovantes se sont réunies au sein de l’association « La Vigne Numérique ».


Dans la Vigne Numérique, on ne trouve pas de ceps ou de baies de raisins, mais un réseau social pour vignerons (Komka), un casque high-tech qui enregistre vos perceptions de dégustation pour les retranscrire sur un écran (Neurokiff), ou encore un programme de « relations clients digital » pour entreprises viticoles. Entre autres.

L’association la Vigne Numérique rassemble neuf start-up nantaises aux allures, de la jeune pousse en construction à l’entreprise déjà en service. Chaque entreprise gère indépendamment son développement, mais l’association est là avec un objectif principal : « la pédagogie », explique Quentin de Molliens, président.

DES OUTILS POUR GAGNER EN EFFICACITÉ

« Assez rapidement, nous nous sommes tous confrontés à la même barrière, celle des usages du monde agricole. Côté clients, commercialisation, marketing, les vignerons n’utilisent pas vraiment les outils du numérique. On voit des gens envoyer leurs factures papier par courrier postal, ce genre de choses » détaille-t-il.

Pas facile de changer les habitudes… « Les vignerons nous répondent ‘Je ne vous ai pas attendu pour vendre mon vin’. En revanche, si on leur explique ce qu’ils peuvent faire d’une newsletter, ou comment utiliser les réseaux sociaux pour traiter en direct, là, ça les intéresse… »

Bref : tout est une question de discours. « Il ne faut pas culpabiliser le vigneron, et rester pragmatique. Le numérique, ce n’est pas que pour la com’, ce sont aussi des outils qui vont leur faire gagner en efficacité. »

Sources : Julie Reux / www.larvf.com

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