Aléas climatiques
Quels outils utiliser en cas d’aléas climatiques ?
Avec le changement climatique, la fréquence des incidents météorologiques ne cesse de croître. Alors comment s’en prémunir ? La réponse n’est pas simple, puisque la configuration de chaque exploitation est différente. Mais il existe de nombreux outils complémentaires, dont une partie est bien souvent méconnue. Le point sur les différents dispositifs disponibles.
Le changement climatique n’est plus une vue de l’esprit, mais bel et bien une réalité du terrain. « Je suis viticulteur et assuré contre la grêle depuis trente-cinq ans, témoigne ainsi Robert Verger, exploitant dans le Rhône. Mais ce n’est que récemment que j’ai bénéficié de l’assurance. Elle a fonctionné en 2008, 2010 et 2012. » Preuve s’il en est que les risques climatiques s’accentuent. Et de fait. Peu de statistiques existent sur la fréquence des aléas climatiques en viticulture, mais l’évolution des indemnisations parle d’elle-même. Selon le ministère de l’Agriculture, hormis pour 2002, 2003 et 2008, sur la période s’étendant de 2000 à 2011, les indemnisations pour pertes de récolte au titre des calamités agricoles (en vigueur pour la viticulture jusqu’en 2011) étaient inférieures à un million d’euros. Même si les chiffres ne sont pas vraiment comparables, en 2012, 2013 et 2014, les indemnités versées par les assureurs dépassaient, en revanche, toutes les quarante millions d’euros, bien que moins de 25 % des surfaces viticoles soient couvertes.
Face à la montée en puissance des épisodes de grêle, les réponses techniques ne sont pas pléthores. Les générateurs d’iodure d’argent n’ont pas vraiment fait leurs preuves ces deux dernières campagnes. Si certaines régions continuent à miser dessus, la plupart estiment que là n’est pas l’avenir. Ne restent plus alors que les filets, actuellement en test en Bourgogne. Mais même s’ils s’avéraient efficaces et étaient autorisés sur raisins de cuve, ces dispositifs restent très onéreux. De même, peu de réponses techniques existent pour lutter contre la coulure.
La solution ne semble pouvoir venir que de systèmes assurantiels, au sens large du terme
Plusieurs leviers peuvent déjà être activés de manière collective. Citons notamment le fonds des calamités agricoles, mobilisable en cas de perte de fond (ceps) et non de plus de récolte, le dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti, la mise en place de fonds d’allégements de charges (FAC) ou de prêts de trésorerie.
À ces dispositifs publics s’ajoutent des privés. Dans ce domaine, les viticulteurs peuvent recourir à de nombreux outils pour parer les coups durs. Aucun n’est parfait. Mais plusieurs, souvent méconnus, sont intéressants et complémentaires. Le premier est bien évidemment l’assurance récolte, actuellement en pleine refonte pour devenir un contrat socle, effectif dès cet automne. S’y ajoutent des systèmes de mise en réserve : le VCI (volume complémentaire individuel) et le VSI (volume substituable individuel) ; ainsi que des dispositifs fiscaux : la DPA (déduction pour aléas), la DPI (déduction pour investissement) et l’à-valoir social. Le point sur ces différents dispositifs et sur leurs intérêts respectifs.
Sources : Clara de Nadaillac / vigne.reussir.fr
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